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Les effets secondaires de la révision linguistique : changement de focus pour un étudiant en cinéma

Alexandre (pseudonyme) est étudiant en cinéma. Je lui ai apporté mon appui entre février et juin 2022, pendant sa troisième année de licence. Sa demande était particulièrement intéressante : la révision linguistique de ses travaux universitaires était pour lui un moyen de progresser dans sa maîtrise du français. Il voulait apprendre, s’améliorer : j’ai intégré ce souhait dans ma pratique. Nous n’avions cependant pas pensé que la fin du semestre donnerait lieu à de tout autres fruits…

Le mot « jeune » est un mot de vieux

Nicole Vedrès, Paris 6e, 1965

Objectif 1 – Améliorer sa connaissance de la langue française

Lors de notre premier échange, Alexandre a été très clair : il pensait avoir quelques faiblesses en français et voulait s’assurer que ses devoirs étaient correctement rédigés. Son but était de parfaire sa maîtrise de la langue au travers du repérage et de l’assimilation des corrections.

Pour répondre à cette double demande (disposer d’un texte corrigé + pouvoir s’en servir comme support d’apprentissage), je lui ai proposé d’assortir la classique prestation de révision linguistique de commentaires explicatifs à visée pédagogique. Ces annotations devaient apporter, au-delà des habituelles options de correction, des éclairages sur la révision effectuée : pourquoi telle correction ? Par quelle règle, usage ou analyse est-elle justifiée ?

Un premier devoir de deux pages (très denses), nous a permis de mettre en place la démarche. À l’issue de mon travail de révision enrichi (relecture + correction approfondie + éclairages formateurs), j’ai livré deux documents : le premier permettant de voir les corrections effectuées, ainsi que les commentaires pédagogiques ; le second présentant le texte corrigé, au propre.

J’ai beaucoup aimé cette expérience : les éclairages à fournir m’obligeaient à être pédagogue, à fournir un effort d’explication et de clarté, tout en restant très concise. C’était aussi une occasion de prendre du recul sur mes automatismes de correctrice.

Alexandre semble avoir été content lui aussi, puisqu’il m’a demandé de fournir le même travail pour deux autres devoirs, l’un de quatre pages et l’autre de six pages (toujours très denses !). Ce qui a été particulièrement intéressant, c’est que cela a été l’occasion pour nous de travailler sur les spécificités du vocabulaire propre au cinéma. Ainsi, saviez-vous que l’on écrit « prise de vue » (le second terme étant au singulier) quand on parle de photographie, mais « prise de vues » (second terme au pluriel) quand on parle de cinéma ?

-> La relecture-correction à quoi ça sert?

Objectif 2 – Mettre toutes les chances de son côté dans ses candidatures à des masters

Le semestre avançant, Alexandre a fait part d’un nouveau besoin : bénéficier d’une relecture et correction de ses candidatures à des masters. L’enjeu ici était différent : il s’agissait de ne pas gâcher la qualité de son dossier par des fautes de français, erreurs et autres coquilles. Autrement dit, il s’agissait d’optimiser ses chances en soignant la forme de son dossier.

C’est mon amie et collègue Claire Gaborel, correctrice indépendante, qui est intervenue dans un premier temps, car j’étais en congés. J’avais déjà orienté Alexandre vers elle pour la correction d’un autre devoir. Claire a effectué, comme à son habitude, un solide travail de révision. Elle ne s’en est cependant pas contentée, décidant d’apporter à Alexandre un regard critique sur sa candidature. Elle l’a ainsi incité à s’interroger sur certains éléments ou à revoir certains passages. Le tout, sans jamais se substituer à lui. Alexandre dit avoir beaucoup apprécié ses conseils et sa bienveillance. Merci, Claire !

Pour la candidature suivante, je suis intervenue à mon tour. Alexandre souhaitait que je fasse la relecture-correction d’un scénario de court-métrage qu’il devait joindre à son dossier. Il s’agissait d’une petite fiction. Au total, trois textes ont été soumis à révision (avec correction approfondie) : le synopsis, la note d’intention et le scénario proprement dit.

Un triptyque très classique, mais néanmoins exigeant, surtout pour un néophyte. De tels textes doivent en effet répondre à certaines « règles de l’art ». Surtout, chacun d’entre eux répond à des enjeux différents, car il joue un rôle bien spécifique dans les phases de production ou de réalisation d’un film. Or, malgré sa motivation et son sérieux, Alexandre entretenait encore quelques confusions concernant la longueur et les attendus de ses textes : l’un d’eux pouvait utilement être développé, un autre gagnait au contraire à être réduit et son propos recentré… Suite à mes remarques, Alexandre a décidé de retravailler son synopsis et sa note d’intention.

Objectif bonus – Acquérir des bases pour l’écriture de scénario

Son scénario de court-métrage a fait l’objet d’un accompagnement plus complet. On ne l’avait pas prévu au départ, mais ça s’est vite imposé comme nécessaire.

J’ai d’abord effectué une relecture critique, lors de laquelle j’ai repéré les qualités et faiblesses du texte. Cela m’a permis de m’apercevoir qu’Alexandre, comme beaucoup de scénaristes débutants, avait tendance à raconter son histoire comme dans un livre (par exemple en parlant de ce qui se passe dans la tête de ses personnages). Or, un scénario, c’est un document technique destiné au producteur puis à l’équipe de réalisation d’un film : il donne à lire ce que le film va donner à voir (et à entendre). On doit donc s’efforcer de penser en images (surtout) et en sons (aussi) lors de sa rédaction. Malheureusement, le scénario d’Alexandre manquait cruellement de détails physiques ou comportementaux (ex : le décor, les lieux, l’apparence des personnages, les circonstances, les actes…).

Mon analyse a donné lieu à un retour critique à Alexandre lors d’un entretien téléphonique, qui a duré environ une heure (il ne portait cependant pas que sur le scénario, car il incluait un retour sur le synopsis et la note d’intention). Points par points, je lui ai exposé mon analyse et il a pu réagir et poser ses questions. S’y est ajouté un entretien de conseil méthodologique (de près d’une heure) : comment pouvait-il améliorer son scénario ? Sur quoi devait-il axer son attention et ses efforts ? Concrètement, vu le peu de temps qui lui restait, comment devait-il s’y prendre ?

Naturellement, il s’agissait de tenir compte du fait qu’Alexandre était encore en formation : c’est justement pour acquérir les techniques qui lui manquent qu’il souhaitait intégrer un master. Le but n’était donc pas de présenter dans sa candidature un document de niveau professionnel !

L’objectif pour moi était double : lui donner quelques repères pour une meilleure compréhension de son objet de travail ; et lui fournir quelques indications méthodologiques pour qu’il puisse réécrire son scénario dans un court délai. Ce qu’il a fait avec beaucoup d’énergie et une créativité renouvelée. Le résultat était indiscutable : c’était bien mieux qu’avant !

J’ai quand même passé ce scénario remanié dans ma moulinette de correctrice, histoire d’éviter que les vilaines coquilles ne viennent gâcher tout ce travail… Bravo Alexandre, et merci de m’avoir fait confiance !

-> La relecture-correction : pour qui? Pour quels documents?

-> Mes tarifs en relecture-correction

PS1: Alexandre m’a écrit depuis la rentrée de septembre, pour me dire qu’il a été admis en Master de cinéma, comme il le souhaitait. Quelle bonne nouvelle!

PS2 : grands remerciements à mon amie Claire Gaborel, correctrice et transcriptrice. Nous collaborons régulièrement et dépannons parfois nos clients respectifs, quand l’une ou l’autre n’est pas disponible. Elle a toute ma confiance ! Claire G. est joignable au 06 13 04 59 01, claire.gaborel(at)gmail.com

Et bien-sûr, pour me contacter, c’est ici!

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