Elle vise en premier lieu à rendre un texte irréprochable dans sa forme. Elle commence donc par une phase de nettoyage, où une première révision (= relecture + correction) du texte permet de corriger la plupart des fautes de grammaire, de conjugaison et d’orthographe, mais aussi de typographie. Cette première révision permet aussi de chasser les coquilles (fautes de frappe, etc.).
Le travail de correction approfondie ne s’arrête pas là, car il vise aussi à renforcer la cohérence et la lisibilité du texte, en repérant ce qui peut être amélioré dans son vocabulaire et dans la construction de ses phrases – naturellement sans toucher à sa structure, ni porter atteinte au propos de l’auteur !
Ainsi, une deuxième révision permet de repérer et corriger les phrases qui comportent des fautes de syntaxe (solécismes), des tournures lourdes ou confuses, des maladresses, des erreurs dans l’emploi du vocabulaire (ex : impropriétés, pléonasmes, barbarismes), des répétitions. Elle vise aussi à repérer les contresens, ainsi que les contradictions dans le niveau de langue ou la concordance des temps. Elle peut également comporter une vérification des références et citations incluses dans le texte, ainsi que des faits énoncés qui sont vérifiables (dates, lieux, évènements, noms propres, concepts scientifiques…). Enfin, elle peut aussi inclure un repérage des clichés ou lieux communs, des longueurs et des incohérences de fond, ainsi que des problèmes d’articulation entre paragraphes (qui sont alors signalés, mais pas corrigés).
La part éventuelle de réécriture reste donc légère et ciblée. Dans tous les cas, il ne s’agit aucunement de modifier l’esprit ou le style de l’auteur. Bien au contraire, ceux-ci sont mis en valeur par l’allégement de certaines tournures et la clarification du propos.