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Quelles solutions pour corriger votre texte ?

Vous rêvez d’un ouvrage ou d’un document parfait. Vous voulez donc le faire corriger. Quelle solution adopter ? L’autocorrection ? Après tout, un auteur connait bien son texte. L’aide de votre chère tante ? Il faut dire qu’elle a toujours été très forte en orthographe ! Un comité de lecture au sein de votre entreprise ou institution ? Au moins, vous serez plusieurs et vous savez ce qu’on en attend, de ce texte. Un correcteur automatique ? C’est vrai que c’est quand même bien pratique. Un professionnel de la correction ? Ça signifie une dépense et que va-t-il apporter de plus ? Bref, vous voilà face à une foultitude d’options… Ne paniquez-pas, voici de quoi y voir plus clair !

Le mauvais emploi des mots cause autant d’erreurs que l’ignorance

Pierre-Claude-Victor Boiste, Le dictionnaire universel, 1843.

Peut-on se relire et se corriger soi-même ?

Il n’est pas facile de porter un regard critique sur sa propre production. Comment être conscient de ses propres habitudes d’écriture ou de ses tics de langage ? Comment reconnaître les faiblesses ou insuffisances de son propre texte ? Comment identifier des fautes dont on ignorait précisément que ce sont des fautes ? Un auteur manque de recul face à ses propres écrits, ce qui est bien naturel.

Le professionnel de la correction est justement là pour ça, pour apporter ce regard extérieur, cette analyse à la fois critique et respectueuse de l’intention de l’auteur. Il représente une sécurité et une garantie, avant d’être une valeur-ajoutée.

Par ailleurs, l’auteur d’un texte, à force de le travailler, a tendance à le survoler au lieu de le relire véritablement. Il est habité par le sens du texte et par son intention, ce qui fait qu’il lui est plus difficile d’en percevoir la forme réelle. Il a tendance à y voir, non ce qui est imprimé, mais ce qu’il porte en lui. Ainsi, un correcteur qui écrirait un ouvrage ne pourrait assurer lui-même sa relecture-correction avant publication, même si c’est son métier, car il aurait des difficultés à relire sa propre production avec la distance nécessaire !

À l’inverse, le relecteur-correcteur extérieur aborde l’écrit d’autrui de façon très méthodique et consciente, mot après mot, signe après signe. Il est justement particulièrement concentré sur la forme du texte, attentif à l’ensemble de ses composantes.

La relecture-correction, à quoi ça sert ?

Le correcteur automatique est-il une solution ?

Il est vrai qu’il existe des correcteurs orthographiques automatiques, intégrés aux logiciels de traitement de texte ou proposés par des logiciels spécialisés.

Ils sont capables de repérer les fautes d’orthographe, de conjugaison ou de grammaire, mais ils le font de façon imparfaite. Ainsi, ils souffrent de grosses faiblesses en conjugaison, ils ne repèrent pas les confusions entre homonymes (ex : sang, cent, sans) et moins encore les erreurs de fond, que l’on peut détecter et vérifier en recourant à sa culture générale et à quelques dictionnaires (ex : Simone Weil à la place de Simone Veil). Il peut même arriver qu’ils proposent des corrections erronées sur des mots pourtant bien orthographiés : ils se perdent par exemple dans les accords et la conjugaison. Il est vrai que la langue française est complexe !

Plus ennuyeux : ils sont tout à fait désarmés face aux problèmes de syntaxe, de style et de construction. En effet, les correcteurs automatiques n’ont pas de véritable compréhension de l’ensemble d’un texte. Les subtilités de l’écrit leur échappent en grande partie, tandis qu’ils sont incapables de tenir compte d’exigences éditoriales particulières.

Le constat est écrasant : si ces correcteurs automatiques peuvent apporter une aide appréciable pour la correction des erreurs orthographiques, ils ne sont que des assistants qui ne remplacent pas l’esprit humain. D’une part, il s’avère nécessaire que quelqu’un vérifie que la correction qu’ils proposent est appropriée et suffisante. D’autre part, ils sont très loin de couvrir l’ensemble des besoins de correction : la qualité syntaxique, la clarté de l’expression, la cohérence du texte et la fidélité au style de l’auteur restent plus que jamais du ressort du relecteur-correcteur.

Les progrès de l’intelligence artificielle feront sans doute évoluer certains aspects de ce métier, mais ce qui fait sa force et sa spécificité semble loin d’être remis en question !

La relecture-correction : pour qui et pour quels documents ?

Peut-on s’appuyer sur des proches « calés en orthographe » ou sur un « comité de relecture » constitué en interne ?

Il n’est pas inutile de soumettre un texte à des proches ou à des personnes motivées par l’exercice. Cela permet de se confronter aux regards de premiers lecteurs, d’oser partager son travail. Ils peuvent avoir des remarques intéressantes, qui méritent d’être prises en compte. Quant au comité de relecture rassemblant des collaborateurs au sein d’une organisation, il présente l’avantage de pouvoir apporter une expertise technique sur le sujet traité, d’être éventuellement garant d’une ligne éditoriale ou de pouvoir donner un éclairage sur la destination et l’usage du document.

Attention, cependant à ne pas leur demander l’impossible : une véritable relecture-correction ! Croire qu’ils pourront fournir celle-ci en bonne et due forme est assez illusoire…

C’est d’abord un problème de recul et de légitimité : à cause du lien affectif, de leur admiration ou de leur enthousiasme, les proches peuvent manquer de regard critique. À moins qu’a contrario, ils n’osent pas dire ce qu’ils pensent, craignant de causer du découragement. Quant aux collaborateurs professionnels, ils peuvent taire ou pondérer leurs remarques parce qu’ils ne se sentent pas légitimes, qu’ils n’osent pas s’affirmer face à un comité ou qu’ils ne connaissent pas assez le rédacteur. Ils peuvent aussi passer à côté de nombreuses incorrections ou lourdeurs, parce qu’ils sont prisonniers des tics de langage de leur milieu professionnel.

Le relecteur-correcteur professionnel, lui, peut jouer son rôle en toute légitimité, en apportant de surcroît un regard neuf sur le texte, sans être influencé, ni par sa relation à l’auteur, ni par les habitudes d’une organisation.

C’est ensuite un problème de temps et de compétence : les relecteurs improvisés disposent rarement du temps et des compétences permettant d’effectuer avec méthode une véritable relecture-correction, notamment si elle doit être approfondie. Et ceci, même s’ils sont d’anciens profs de français ou qu’ils sont réputés doués en orthographe. D’autant que l’orthographe est loin d’être le seul enjeu ! Or, rares sont ceux qui connaissent les règles typographiques, sans parler d’avoir la capacité à réécrire les phrases mal tournées tout en respectant le style de l’auteur ou une ligne éditoriale…

5 éléments pour faire une correctrice

Alors, quelle solution allez-vous adopter ? Résumons…

  • L’autocorrection (par l’auteur) : très économique, mais… foncièrement utopique pour cause d’implication trop personnelle dans le texte !
  • L’aide de votre chère tante, forte en orthographe : pas inintéressante, mais… terriblement trompeuse, étant donné qu’elle confond, en toute bonne volonté, le texte à corriger avec une simple dictée !
  • Un comité de lecteurs au sein de votre organisation : éclairage utile, mais… vite décalé, vu que son expertise touche plus à la technicité du sujet qu’aux arcanes sidérantes de sa mise en bon français !
  • Un correcteur automatique : c’est un coup de pouce, oui, mais… limité et trop superficiel, d’autant que cette petite machine ne comprend en réalité rien à votre texte !

Il faut bien le reconnaître : faire appel à un relecteur-correcteur professionnel, c’est être sûr de bénéficier de la légitimité, du recul, de l’attention, du temps, de la méthode et des compétences nécessaires à la production d’un texte de qualité.

Alors, ne paniquez pas, votre correctrice est là !

Les différentes formules de correction que je propose

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